par Didier Bernateau : L’histoire dans l’histoire ou « 24 heures pour tout dire »…Les super-héros sont apparus dans les comic-strips pour sauver le seul monde qui vaille, capitaliste, affairiste, consommateur, urbain et apeuré.
Farceur? Pourquoi farceur? Ah, oui, le rire est la politesse du désespoir, alors si on doit rire, c’est que le monde est désespéré…déprimé…Si on doit le distraire, c’est qu’il faut ruser pour le détourner de la pensée de la condition mortelle…Il faut aussi le distraire pour l’empêcher d’accéder à l’instant présent et à l’éternité et donc le plonger dans la consommation comme substitut et dans le stress comme moteur compulsif de son destin.
Derrière les super-héros de cette histoire, on trouve leur démiurge un peu foireux, à l’instar de Charlie Townsend dans la série « Drôles de dames » (« Charlie’s Angels »). Il essaye de mandater son équipe assez éclectique pour « sauver le monde » de la déprime. Mais ces super-héros là sont juste les prolongements de caractères de la vie courante axés sur leurs propres tropismes, détestables ou admirables, obnubilés par leur quotidien.
En définitive la farce est permanente : petite ou grosse, dérisoire ou inquiétante, salvatrice ou menaçante et puis on nous a déjà fait le coup : souvenez-vous du déluge! Allez, hop, on coule tout le monde! Et même Charlie n’y peut rien !
Il n’y peut rien, mais il recommence, le bougre ! Et en plus, il se sert des 24 heures de la bande dessinée pour sa mission !Vu !
Il n’y peut rien, mais il recommence, le bougre ! Et en plus, il se sert des 24 heures de la bande dessinée pour sa mission !Vu ! Vu !
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